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Babastèl le Marionnettiste

  • Flickr Icône sociale

Dayve est piégé dans le monde de Babastèl. L'arpentant de bonnes en mauvaises surprises, il devra réveiller un Dieu endormi...

Préface

C'est en partant d'acteurs bénévoles que l'écriture s'est construite par une méthode anticonformiste, car il faut composer avec ce qui existe, envisager le possible, et rejeter l'irréalisable. Un comédien ne peut incarner correctement un personnage s-il n'en est déjà porteur des germes, car il forcerait sa nature (surtout chez des purs amateurs !) Demanderiez vous à une jeune fille au grand sourire de jouer un vieux monsieur grincheux ? Je ne parle pas du physique qui est adaptable en post-production et autres maquillages FX, mais de la capacité à devenir un autre éloigné, à imposer une présence par un vecteur d'être... A moins de disposer d'un talent notable pour les transformations intérieures, il est préférable d'écrire le personnage sur mesure, à la demande de l'acteur, qui se choisira une moulure fantasmée le représentant à merveille, et qu'il prendra à cœur de matérialiser. L'effort du scénariste est d'adapter sa plume à ce qui l'entoure par une dynamique généreuse, observante, et non dans ce que l'ego dicte à la pénitence solitaire des lignes. Pour dire vrai, l'exercice est même plaisant car l'oxygène du renouveau par l'inspiration que procure cette fenêtre ouverte respire un air composite de matières qui ne sont pas à créer, mais à combiner ! Cette inversion peut s'appliquer sur une pincée de décors déjà visités, quelques accessoires ou costumes d'avance... Vous gagnez du temps, de l'argent, de la certitude et de la qualité ! Mais gare à l'assemblage patch-work : les coutures doivent être solides ! 

Vous, oui Vous ! Que font étroitement mêlés un peu de philosophie, là de la poésie, une touche de critique sociétaire, un poil de conte, tour à tour stichomythies puis monologue ? En ces temps de lassitude aux zappettes rapides, l’œuvre doit être telle un repas chic : il s'agit d'équilibrer différentes saveurs en plusieurs plats, puis de les faire couler sans interruption dans votre gosier inlassable, Culturophage ! Tirons profit des nouvelles techniques créatives lorsque l'Art fut déconstruit pour écouter certaines justesses antiques, car les sagesses de nos pères sont autant de conseils à repenser. Il faut élever une belle manière contemporaine : c'est le fleuron de toutes sociétés abouties ! Pas la bêtise ! Qui suscite naturellement un intérêt avilissant ! Même si toute communication s'interprète, un message adéquatement formulé garde son signifié, et une portée qui responsabilise. Dans ce monde de marionnettes chaotiques, il me fallait préserver une bobine de fil conducteur. Tel est Dayve, notre miroir moderne, un coryphée nous impliquant par la compréhension  !  Je vais maintenant vous propose une des clefs de lecture car il y a de l'enluminure : Le moteur des dires, actions et relations des protagonistes, s'explique en leurs nomens, qui ont une signification explicite en langue d'Oc. Chacun fait partie de Lui en étant un morceau de Sa personnalité symbolique où le fantasme fanatique de Sa présence concrète pousserait au pire… L'univers en tourmente aurait son point d'équilibre... Pardon ?J’en entends un qui critique : « Intello, on comprend pas tout ! » C'est vrai, je condense l'information et faire en dessous me paraît regrettable… Mais j'affinerai le trait, promis ! Même que l'écart de langage entre Dayve et Flatason – ce Pinocchio-Iznogoud – est ma solution immédiate au problème... Je vous invite à vérifier si le compromis tient la route, car je ne parviens pas à me faire une idée là dessus…

Vous souhaitez lire le scénario ?

Le Soundcloud des compositeurs !

Dvd

20€ 

Disques pressées, avec livret bonus !

Tirage limité à 100 DVD

Plus qu'une vingtaine d'exemplaires...

Interprètes

Projection au Printemps des Arts

Printemps des Arts.jpg

Production Cinmat

 

75 Min - FR - Couleur

Visa n°140522

Cinéaste : Dorian Clair

Renforts

 

Cadreur des grands salons par Julien Maire
Maquette de la gare  : Roger Clair

Sonification et Processing : Réplica 3363

Printemps des Arts presse.jpg

Remerciements


André Rossinot,  Yves Ravailler, Mahaut Wagner, Jean Pierre Couteau, Jean-Paul Cunis , Pascal Burkhardt, Pierre Mc Mahon, Mounia Merhioui, M Pardo, Martine Kiesten
Katia Astafieff, Thierry Mahéras, Simon Pierrat, André Roux, Agnés Legros
Chantal Toussaint, Liliane Mengin, L.Schermesser, Olivier Husson, Maud Dubois
Michel Katz, Blender Fondation, L'Oasis et le Jardin d'Eden, Jared Tarbell, 
Martin Alexandre, Margot Battesti, Alisone Rold, Willy Freund, Cyprien Douay
Marie-Thérèse Clair, Catherine Franconie

Récit du tournage

A l'origine

J'ai décidé d'assouvir un besoin créatif en mettant à profit mon passé et mes compétences. Certains en rêvent, d'autres y travaillent, et comme partout,  il faut prouver sa valeur, son sérieux et sa détermination. Je remercie avec plaisir ceux qui ne crurent pas en moi, car ils me donnèrent la force de continuer. Je vous écris ainsi, après un an consacré à mon premier long métrage de fiction : Babastèl. Mille précipices me narguaient, j'en devinais la plupart et m'arquant contre l'imprévisible, je levais mes murailles théoriques une à une, en astreignant ma volonté à construire des ponts, des parachutes et tout ce qu'une machine de guerre peut avoir d’affûté. Déjà, je sentais l'expérience me fortifier d'anciennes armes et reprenant mon blason je soufflais dans le cors de la bataille : une seule chose était sûre, je n'y gagnerai que l'expérience.

 

Du casting à l'écriture

Durant les vacances éternelles d'un groupe d'amis en débauches, je passais en revue les âmes, un carnet rouge à la main. A chacun je posai des questions pour débusquer la Motivation. Car si les étoiles brillent dans les yeux : « Veux tu être acteur ? // Oh Oui ! » Ce ne sont pas quelques promesses ivres qui font sacrifier à l'homme bourré ses week-ends sur quatre mois. Resserrant mon filet, je leur demandais un personnage qui me servirait à les écrire. Comme dans un carnaval, chacun prit le soin de se flatter et je savais qu'un rôle voulu serait assumé. Que la muse me protège en trois mois de douleurs car les grands maîtres observent en silence. Je devais transformer une difficulté financière en atout de taille... C'est là que se décide si la plume tient face au néant, si les fanfaronnades artistiques peuvent-être travail, et si l'âme est assez forte pour ne pas se laisser diluer dans la simplicité de la vie. Heureusement mon devoir est une drogue, et si le Temps devenait long, que les pages n’avançaient plus, que les boucles musicales irritaient mon silence, mon appartement s'emplissait de vies et j'observais au naturel les comportements humains de mes acteurs en pleines libertés alcooliques... Parfois, j'en tirais 'inspiration, leurs demandais précisions ou leurs confiais quelques brides de ce qui était déjà écrit.

Trouver les financements

 

Je partais plaider ma cause à Paris l'impatiente, auprès des grandes chaînes télévisuelles, un dossier sous la main contenant scénario, synopsis détaillé et simplifié, CV, planning, contrat de sponsoring, budget prévisionnel, etc... Je savais mon geste inutile, mais nécessaire. Dans ces châteaux dont je cacherai le nom, se terrent quelques miséreux aux voitures luxuriantes. Des gardes tiennent leurs portes en empêchent d'entrer les dépourvus de Pass-droit, à moins d'un rendez vous ! « Puis-je en prendre un auprès de l’hôtesse d’accueil ? » « Monsieur, sans rendez vous, vous n'entrez pas ». Rendez vous compte ! Ne doutant pas de leurs inflexibilités, je fis le tour et trouvai une petite porte à l'arrière par laquelle entrer... Je trouvai enfin deux gourgandines aux atours manucurés. Je demandai un rendez vous, un mail, n'importe quoi... ! « Mais monsieur, nous ne savons pas qui travaille là ! » En repartant, trois Pv sur ma voiture dans une zone gratuite...

Répétitions, costumes et accessoires

 

Dayve, mon plus grand soutien de ces derniers mois et le personnage principal de l'histoire me dit qu'il est grand temps de franchir le pas. Une réunion est donnée pour une première lecture. Il manque deux acteurs, sans excuse, injoignables... Ils me conseillent de les virer, j'insiste à ce qu'ils aient une seconde chance, qu'ils ne prirent pas ! Me voilà condamné à virer un copain pour jouer à sa place un grand rôle du film : Flatason l'égocentrique... Un cadreur m'aurait simplifié la vie... Nous faisons la lecture et à la fin, malgré les difficultés du texte, je suis soulagé de voir que ça leur plaît. Quelques retouches sur le scénario, des entretiens particuliers pour travailler le ton, cadrer le rôle et les former rapidement en acteurs. Je me souviens d'un « assistant réa » qui a fui devant la masse de travail à effectuer... Une goutte de plus pour mon océan d'anecdotes laborieuses. Habillons ce monde d'un peu de fantaisies, quelques fripes ici, de la couture par là, du tissus achetés pour une couturière en herbe et enfin les compagnons du rêve : une costumathèque ouvrant dans un petit village uniquement le lundi de 18 à 19h, introuvable sur internet et méconnue des habitants... Pour les accessoires, j'ai une réserve. D'autres sont à acheter, les derniers à fabriquer ou à transformer : comme une chaise Ikea en trône de dieu, de la bière démoniaque repeinte pour couvrir la marque ou une marionnette avec mes propres yeux...

Le cadre légal

 

Arrivé chez moi, je continuais de bombarder la ville, la région, les moindres sponsors, de mails et de supplications. Une réponse vint de France Télévision : « Vous n'entrez pas dans nos critères » Ce qui fâche, c'est qu'un travail oblige salaire et que sur du long métrage, je ne pouvais l'ignorer. Les payes par les conventions collectives sont tellement élevés qu'il relève de l'impossible de s'élever à moins d'être déjà un bien né. Je trouvais une astuce qui doit être légale : D'une part, une association bénévole 1901 où mon équipe entre comme membre d'honneur, de l'autre mon entreprise de production récupérant les droits par un contrat de partenariat et avec chacun d'eux, les droits à l'image, etc... Je suis de bonne foi et si le film se  end, je partagerai les gains légalement en distribuant en fonction du travail de chacun. Je note sur mon carnet 2 points pour la présence et 1 point lorsqu'elle n'est pas nécessaire. Je passe sur toute la prose juridique dans l'élaboration des contrats, la découverte des SIREN, l'énigmatique pourcentage retraite de mes salariés et mon auto-cession de droits d'auteurs à la demande du CNC, un peu contourné, grâce à un pseudonyme...

 

Les autorisations de tournage

 

Vous avez la position où vous quémandez sans qu'il n'y ait obligation de réponse car vous êtes considéré comme du travail en plus : cela vous oblige à être poli, patient, à rappeler dix semaines d'affilée, jusqu'à ce qu'aucunes des secrétaires présentes ne puisse ignorer que c'était déjà vous la fois précédente, sans oublier que les administrations ont parfois des horaires étroits et que les pauses café sont régulières... Lorsque vous avez affaire à des hargneux cela se complique : Saviez vous qu'il faut les trois autorisations de trois villages pour tourner sur une montagne vide dans les Vosges ? Saviez vous que la SNCF réclame 4500€ pour faire entrer une caméra dans la gare ? Que les musées en villes, les défenseurs de la culture refusent de vous aider ? Que vous risquez de déranger les petites mamies dans un parc public à 8h du matin et que si les câbles d'éclairages risquent de faire trébucher, il faut promettre qu'il n'y en aura pas, même de nuit... Il faut harceler les secrétaires, les faire plier de pitié devant l'enthousiasme, jusqu'à ce qu'elles acceptent de vous passer au téléphone le chef, celui qui décide, celui à qui vous avez envoyé trois mails sans réponse contenant le dossier, une lettre spécialement écrite pour l’occasion et plus que ce qu'il ne penserait jamais à demander. Dans l'un de ces bureaux, on me demande une bande annonce qui ne sera jamais visionnée, sadique ! 10h non-stop pour la rendre au petit matin ! Alors ils ragent, parfois je les rencontre car ils prennent un peu de temps pour vous coincer... Mais ils ne peuvent rien contre l’entêtement ! Parfois... le bureau est simplement intermédiaire, car il y en a toujours un au dessus, et cela ne s'arrête pas : jusqu'à arriver au sous secrétaire du Maire, le Maire signe, ce n'est toujours pas suffisant ! Alors que vous désiriez glorifier la ville de votre texte XVIIIè sur son grand final ! Enfin, vous obtenez après trois mois de sonneries intempestives le saint des saints, un sommet de gloires et de réussites pour l'élite underground qui trouve toujours une nouvelle date possible, même après trois refusées : les grands salons du Roi Stanislas ! Rendons hommage à ceux qui furent au contraire réactifs et d'une humanité exemplaire, je
cite : Le jardin du Montet.

Première scène et rythme de croisière

 

Comment faire pour bien manager une équipe d'amateurs bénévoles ? Mon père disait : nourris les aux saucissons, des trucs bons.... Moi je sais bien qu'il y a plus sérieux, honnête et ce ne sont pas des études dans le domaine qui vous le diront : il faut rater la première scène en leur bourrant la  gueule avec un cocktail spécialement prévu dans le scénario... Ça met une bonne ambiance et ensuite ils ne sont pas tentés de recommencer car... c'est un peu leur image qui est en jeu tout de même... Au pire, retourner la scène du cocktail à la fin du tournage n'est pas si grave, non ?

Au Menu

Lundi : Téléphone, mails, administration, sms de coordinations, balais.
Mardi : Montage des scènes tournées, poubelles.
Mercredi : Découpage des nouvelles scènes, vaisselles.
Jeudi : Grasse matinée en fonction des retards, divers, bricolages.
Vendredi : Derniers accessoires, préparation du matériel et des costumes, thermos à café, courses.
Samedi et dimanche : Tournage.
Sans oublier de pratiquer régulièrement la musique, le dessin, la poésie, de continuer les réflexions
et d’accueillir à intervalles régulier la belle-mère qui a l’amabilité de faire la lessive.

Une absence mythique

 

Il est une chose qui devait arriver, mais au mauvais moment... Nous étions partis, moi et deux acolytes, la veille du tournage à quatre heures de route pour préparer la scène au matin et soulager le reste de l'équipe au musée de la foret où se dissimule un village emplit de pantins en bois inanimés. A proximité d'une foret aux sombres arbres, le miteux camping de Bourg-fidèle nous attendait... Cette nuit là, au bord de la frontière belge, il fit très froid, à tel point que ma vieille cape n'y pouvait rien. Une vieille lampe nous éblouissait et du vilain pain rassis, accompagné du succulent pâté Hénaff ne nous combla nullement. Même les clopes étaient inroulables tellement nous avions les doigts insensibles... La voiture pleine de matériel n'avait pas la place pour des matelas et lorsque nous nous couchâmes à même le sol. Il vint lécher nos âmes et sa dureté de pierre nous fit comprendre en une nuit ce qu'un an à la guerre pouvait avoir d'horrible et de mortifère. Au matin, nous cédâmes à un vilain café coûteux et un Sms nous perfora de consternations : Dayve, notre acteur principal était introuvable. Ils avaient même frappé à sa porte et sa pauvre mère l'avait vu passer vers 3h du matin, c'est tout... Nous l’appelâmes à la chaîne pour le réveiller jusqu'à épuiser ses batteries... Sans perdre de temps, je pris les devants et commençais les prises de vues surérogatoires. Midi sonnait, ma petite troupe passait pour pitoyable auprès de ceux qui nous accueillaient... Puis des nouvelles : Monsieur faisait un coma éthylique sans même toucher à la demoiselle dans son lit ! « Rhaaa ! » L'un de mes compagnons cédait à la colère, l'autre au désespoir et une inexplicable pression m'envahissait... C'était le moment de prendre les choses en main. Je sortis ma bible : mon découpage technique et étudiais la question : en filmant le décor, en prenant gare aux angles, aux focales, puis en incrustant l'acteur en fond vert, cela devenait possible ! Un pétard tourna, j'y fumais nonchalamment : erreur... Me voilà explosé pour faire la scène, avec la mémoire d'un papillon... Je bénis ma préparation et balance les projecteurs avec les gélatines... Vlan ! Coupure de courant ! Le touret n'est pas complètement déroulé... Et le propriétaire du lieu qui fait son petit tour de visite pour voir si tout se passe bien alors que cette odeur de ''cigarette'' persiste dans l'air... Ils arrivèrent au soir, je n'avais même pas la force de m'énerver car j'en demandais déjà beaucoup. Nous fîmes le lendemain tout ce qui est possible en une journée, après une seconde et atroce nuit de souffrance glaciale... Et en plus, il avait oublié son costume...

Question voiture

 

On raconte qu'une voiture de collection a au moins 25 ans. Ma 205 fêtait ses 27. Elle venait de subir récemment un petit Road Trip et pourrissait  sentiment sur son parking public à 30 minutes de marche : le temps d'une cigarette, d'un croissant et d'un Caffféee... Bref, le temps de la charger,
j'en avais pour une heure... Ce jour là, particulièrement entassés à l'intérieur, nous partîmes pour la clairière du vieil Étienne. Un acteur m'informe de l'obligation de rentrer chez lui avant 12h. Qu'à cela ne tienne, je tombe ses plans en premier et le remmène chez lui pendant que les autres mangent... La vénérable voiture s’arrête en plein milieu d'un pont : le levier de vitesse jouent dans le vide ! Pas de réseaux pour contacter le reste de l'équipe ou même la dépanneuse. Nous tentons de la pousser : impossible... Me doutant qu'une vitesse bloquait, j’appuie sur la pédale et elle redémarre ! Vite, nous l'enfourchons et nous rentrons en première jusqu'au village le plus proche. Je me gare prêt de l'église et mon camarade d'infortune se fait récupérer par un oncle en fureur... Malheur ! La 205 refuse de reculer ! Il me reste une solution : toquer à la porte de Babastèl, le Dieu du film qui habite ici. En plein repas de famille, ce cher intermittent me mène en camion jusqu'au lieu de tournage pour terminer la scène... Mais comment rentrer... ? Avec un des copains nous tentons le Stop sans succès. C'est finalement à pied que nous retournons au village où nous parvenons à repartir en première. Le trajet se faisant long, j’appelle mon père pour l'informer du désastre et il me donne quelques indications : en ouvrant le moteur puis en plaçant un bout de ficelle à un certain endroit... Cela fonctionnait !

Divers

* Détruire la main de son acteur lors d'un duel au château de Lunéville d'un violent coup de bâton...
* Randonner jusqu'au temple du Donon avec des Lasagnes au munster, du champagne et des
gobelets en plastique !
* Fabriquer une scène où aucun des 6 acteurs n'est présent en même temps.
* Boire une vilaine bière dans les grands salons du Roi Stanislas.
* Manque un plan, tous les plombs sautent à répétition : rien à faire...
* Une demi-journée accordée pour 10 minutes de film !
* Entendre des médisances sur les rushs... Quand je disais que la caméra a un bon micro...
* Trouver fortuitement des centaines de pains à cuire dans un four à l'ancienne au fond d'un fort en
ruine pour la scène du pâtissier fou...
* Caler un court métrage au milieu de tout ça !

 

2014

Conclusion

Ce film n'intéresse ni distributeur, ni salle de cinéma, ni festival.

Je pouvais m'en douter : il est arty ^^ Vous vous dîtes qu'il pourrait passer dans les petites salles ! Car sans nul doute, c'est un authentique film d'art et essai ! Mais non : je vous explique la mafia. Les cinémas d'art et essai, afin de recevoir des subventions spécifiques, ont pour obligation de passer une quantité proportionnelle de films estampillés art et essai. C'est un organisme, l'AFCAE, qui pose ce label. Et pour l'obtenir et bien... cours toujours, tu fais pas partit du gang ! Ils ne font même pas semblant de regarder. Exemple de critère : "Ne peuvent être acceptées que les demandes émanant de sociétés de distribution ayant au moins deux ans d’existence et exerçant une activité régulière dans le secteur de la distribution." Vous pensiez aller voir un petit film nigérien ? T'inquiet, c'est un pontife de l'indépendance qui empoche ta tune. Quelques part, c'est normal : c'est un marché, avec son public bobo main-stream bien attitré, et ses attentes particulières. Cependant, il faudrait rompre avec les impostures en communication car la diversité cinématographique est bloquée sous une ligne éditoriale normée, qui menotte les salles potentiellement intéressées !

 

Il existe un lien de ce film sur youtube, que j'ai fournis uniquement à des professionels, lors des démarchages. Peu ont pris le temps d'un clic. Et pour ceux qui l'on fait, youtube Analytics montre ce qu'ils ont regardé. Les stats s'effondrent au générique de début, avec des pics lors de l'apparition des noms. Effectivement, ma boite n'est pas connu, il n'y a pas d'acteurs bankables, et ma propre réputation est proche de l'inexistance. La notoriété est-elle le seul critère qualitatif ? Un film peut-il être réussit sans Depardieu ? Enfin, sans un minimum de recettes, comment obtenir l'agrement de production sur le film suivant ? Babastèl est loin d'être blanc, je suis conscient de ses défauts. Aussi, je préfèrerai entendre "ce film est pourrit, on diffuse pas ! " plutôt que : "Nous avons regardé votre film avec beaucoup d'attentions, [...] " alors qu'on ne lui a même pas donné une chance, qu'il n'a jamais été vu !

Janvier 2017

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