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Le Majordome, son Fils et la Tenancière

Il arrive qu’à se mêler d’affaires manquant d’honnêteté, il en résulte un bien si grand que l’on s’étonne à ce que la vérité ne soit pas dévoilée plus tôt… Dans un hôtel à proximité de Perpignan, un majordome faisait chambre à part depuis quelques temps, car sa femme avait la migraine de sa présence. Malgré ses efforts pour la reconquérir, il avait finit par se rabattre sur sa supérieure, la tenancière, qui s’ennuyait terriblement. Elle avait un maris qui rentrait régulièrement aux aurores, la délaissant pour son travail. Ainsi, avaient-ils convenu d’un stratagème pour se retrouver secrètement : le majordome pour fermer l’hôtel, devait en faire le tour, et s-il trouvait la télévision du hall rallumée, cela signifiait que le maris n’était pas là, et qu’il pouvait la rejoindre au plus vite ! La ruse fonctionnait si bien, qu’ils s’étaient prit l’originalité d’évoquer à demi-mots le plaisir de leur relation devant tout le monde, au petit-déjeuner ! Elle disait : « La nuit fut courte, le matin est arrivé trop tôt » Ce à quoi il répondait : « Oui, j’aurais préféré un peu plus dans le lit. » Le petit jeu n’étonnait personne… Or, il advint qu’avant de partir en soirée, le fils du majordome capta inopinément l’affaire en voyant son père sautiller de joie devant la TV allumée, puis foncer vers un couloir qui n’était pas le sien… Peu certain de ce qu’il venait de surprendre, et ne voulant pas risquer un scandale, il s’interrogea sur la manière d’en savoir plus, pour éventuellement sauver l’honneur de sa mère, sans provoquer le courroux du père. Il fomenta son plan secrètement : un soir que le majordome bouclait la propriété, il éteignit la TV à sa place, et partit dans la même direction où il trouva une chambre entrouverte. « Tu es là ? » Entendit-il : l’erreur n’était plus possible ! Bien décidé à remonter les bretelles de la femme qui s’y trouvait, il s’engouffra à l’intérieur. Mais ni une, ni deux, avant qu’il n’ait placé un seul mot, il fut assaillit, déshabillé et désiré dans l’obscurité la plus totale, avec une passion, une sauvagerie et un dévergondage tel, qu’il eu été bête de ne pas se laisser faire… Malgré l’ardeur de sa jeunesse, il se rendit compte qu’il ne serait pas facile de satisfaire une femme aussi mûre, et ayant depuis longtemps oublié la raison de sa venu, fit une si bonne chaire qu’il comprit tout l’intérêt de son père à se fourvoyer quelque peu… « Hey ! Champion ? Il n’y aura pas le temps pour un troisième marathon : il va revenir ! » A bout de forces, il alla s’effondrer ailleurs, les yeux pleins de reconnaissances et les fantasmes momentanément apaisés. Le lendemain matin, lorsque la tenancière annonça par rituel : « La nuit fut courte, le matin est arrivé trop tôt » Le majordome fronça des sourcils, et plus encore lorsque son fils rétorqua à sa place : « Ouais, j’aurais préféré un peu plus dans le lit. » La femme esquissa un large sourire en comprennent la substitution. Le fils de continuer à son père : « N’est ce pas Champion ? » Mais ce qu’il ne s’attendait pas, c’est qu’en entendant ces mots, sa mère lâcha la théière encore bouillante, en regardant complètement déboussolée le maris de la tenancière, qui lui, s’étouffait avec sa tartine, se croyant découvert… Étant moins qu’aveugle sur le concours de circonstances, le fils n’eut qu’à dévoiler l’affaire, et fit ainsi, quatre heureux, pour le plaisir d’une nuit.

Dorian Clair | 2015-05-01

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