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Contre la Guerre Civile

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Pauvre femme, pauvre homme… Je te pleure en vain. Ta passion fulgurante te retourneras, noieras ton sang de larmes amères, annihileras ta vertu dans le grondement des tambours de guerre. Abel tueras Caïn, sans que le frère reconnaisse le frère et la folie s’emparera des corps… La faim du meurtre pour manger, dévorer les entrailles d’une mère patrie malade, assommer le respect d’un père, de deux père, ou trois, feras mouche de ton humanité. Ô pauvre homme, petit homme où es tu ? Toi et ta famille, qui sont tes proches ? Quel repos n’as tu pas eu qui t’oblige à lever une fourche contre ton désespoir ? Je te somme d’oublier et de pardonner à tes ennemis comme à toi même, de ne plus hurler dans le silence de tes mains tordant ton cou, en libèrent ton esprit du replis et pense, parle, exprime en mots et non en maux ! La bestialité resurgirait pour te protéger contre toi-même. Humain, ô petit animal de chaire triste, il n’est pas trop tard avant cette guerre civile de feu en pleurs de sang. Relève la tête sans conditions et regarde autours de toi la beauté de la nature et des grises masses de béton ornant le pavé goudronneux en putrescences versatiles. Retourne toi face contre ciel et contemple sans crainte l’évanescence de tes rêves inaccomplis. Aime les, comme autant de fils à leurs père car ce sont eux qui te forment. Je t’en supplie : n’ajoute pas une erreur de plus au catalogue des sottises et corrige ta vue en n’en souffrant pas… Apprend à aimer la vie, comme à respecter la mort. N’outrage pas l’œuvre du Temps du Lieu et de l’Action où siège l’harmonie et la gloire de l’espèce humaine. Aime le juste, le beau, le vrai. N’accorde aucunes valeurs aux vices primitifs et cauchemardesques d’un stérile passé plaintif, d’un besoin d’existence envahissant, d’un orgueil démesuré de couardises. Soit un Homme, un Exemple qui ne se donne pas comme exemple et vie dans la grandeur spirituelle du sanctuaire de ton esprit. Sinon, pour toujours et toujours, ce seras la mort, le désespoir puis la mort, dans ce cercle vain d’échecs inaccomplis.

Dorian Clair | 2012-12-03

 

Zarathoustra retourne dans sa grotte, l'air goguenard.

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